LES TRADUCTIONS AU CLEISS LE SECTEUR ITALIEN : En 1982, l’italien était encore la langue la plus traduite au Centre. Jusqu’en 1985, l’italien représente un tiers des pages traduites parmi les cinq langues du Centre. Cette proportion s’est progressivement effondrée au cours de la période suivante. Par ailleurs, depuis 1995, l’italien oscille entre 8 et 10% des pages traduites dans une langue Cleiss. Les deux vagues d’immigration italienne en France (l’une entre les deux guerres et l’autre après la seconde guerre mondiale) sont assez anciennes comparées à l’immigration portugaise par exemple. Ceci explique pourquoi le secteur italien a été le plus important pendant de nombreuses années, nécessitant jusqu’à 5 traducteurs en interne. Mais dès le début des années 1980, le nombre de pages traduites a considérablement baissé : cela reflète le fait que l’immigration italienne était une immigration déjà ancienne et qu’en conséquence les relations en matière de sécurité sociale connaissaient déjà un tassement. Le nombre de pages traduites en italien est en chute régulière depuis 1982 (-69,5% sur la période 1982-2010) suite à l’épuisement des migrations en provenance de l’Italie. En 1996, l’augmentation du volume traduit (+23,1%) est la conséquence directe de la réforme des structures internes italiennes qui s’est traduit par un échange important de lettres d’information vers les organismes et les assurés. 7 gRAPhIqUE RÉPARTITION DU NOMBRE DE PAGES TRADUITES EN ITALIEN 9 000 8 000 7 000 6 000 5 000 4000 3 000 2 000 1 000 0 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1993 1992 1995 1994 1996 1998 1997 1999 2000 2002 2001 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2008 2009 2010 Source : Cleiss LE SECTEUR PORTUGAIS : Le portugais ne représentait que 10-12% des pages traduites dans les langues Centre au début des années 1980. Dès l’entrée du Portugal dans la CEE en 1986, la part du portugais croît, passant de 26% en 1986 à 47,3% en 1991. Ceci se conçoit par le fait que les portugais représentent une immigration plus récente qui a atteint son maximum au début des années 1980. Cela se traduit, en conséquence, par des demandes de traduction importantes dans la décennie qui suit ce pic d’immigration. Dès 1995, la baisse du nombre de pages traduites est régulière et donc la part du secteur portugais également. En 2010, 23,5% des pages traduites en langue Cleiss le sont en portugais. Une première augmentation est visible au moment de l’entrée en 1986 du Portugal au sein de la CEE (+111,7% par rapport à 1985). Un pic apparait sur ce graphique en 1991 (+68,7% par rapport à 1990) et traduit l’arrivée à maturité, sur le plan social, de l’immigration portugaise. De nombreux travailleurs demandent à bénéficier de pensions de vieillesse, d’invalidité ou toutes autres prestations ce qui entraine un volume important de traductions. Le nombre de pages très élevé traduit en 1991 et 1992 s’explique par la résorption du retard accumulée au cours des années antérieures. La chute du nombre de pages traduites entre 1992 et 1993 (-22,3%) s’explique car le stock de pages en instance a quasiment été résorbé. Le secteur RÉPARTITION DES PAGES TRADUITES EN PORTUGAIS portugais a eu à traduire à compter du 1er juin 1992, les 20 000 nombreux dossiers concer18 000 nant l’attribution de l’Allocation Supplémentaire du Fonds Na16 000 tional de Solidarité (AS-FNS). 14 000 Les intéressés avaient un dé12 000 lai de 5 ans pour effectuer leur 10 000 demande mais la très grande majorité des dossiers ont été 8 000 traités en 1994 et 1995. Dès 6 000 1996, les demandes pour l’ob4 000 tention de cette prestation se sont amenuisées, ce qui s’est 2 000 ressenti dans le volume des 0 traductions. gRAPhIqUE 8 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1993 1992 1995 1994 1996 1998 1997 1999 2000 2002 2001 2003 2004 2005 2006 2007 Source : Cleiss PAgE 6 DECRYPTAgE N°7 • DÉCEmbRE 2011 • CLEISS 2009 2010