Le régime québécois de sécurité sociale (salariés)

2024

Cette note ne concerne que la protection sociale applicable dans la province du Québec. Une note spécifique existe pour les autres provinces et territoires du Canada.

A. Généralités

Les travailleurs salariés comme les travailleurs indépendants et leurs ayants droit bénéficient du régime québécois de sécurité sociale sous condition de résidence.

Il n'existe pas de régime spécifique pour les travailleurs non-salariés mais les particularités qui leur sont appliquées sont exposées dans une autre note.

Au Canada, en matière sociale, l'administration fédérale exerce une influence sur le plan législatif et financier et gère directement certains programmes. D'autres sont assurés au niveau provincial ou municipal. La majorité est appuyée financièrement par le gouvernement fédéral.

L'assurance maladie et les prestations familiales sont financées par l'impôt.

Pour l'assurance médicaments publique, une prime annuelle de 731 $1 maximum est perçue par le ministère du Revenu Québec lors de la production de la déclaration de revenus de l'année précédente (2023).

1 Au 2 février 2024, 1 dollar canadien (CAD) vaut 0,686 euro.

Le gouvernement québécois comme celui des autres provinces est responsable de l'exécution des programmes d'assurance maladie. Le gouvernement fédéral verse des subventions pour aider au financement de ces régimes. Les subventions sont versées lorsque la province respecte les obligations énumérées dans la loi canadienne sur la santé.

L'assurance pension finance le régime Retraite Québec qui vise à protéger le travailleur et sa famille contre la perte de revenu due à la retraite, l'invalidité ou le décès.

L'assurance accidents du travail (Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail - CNESST) est entièrement financée par les employeurs.

L'assurance emploi qui relève d'un programme fédéral assure la protection du salarié en cas d'interruption d'activité due à une perte emploi ou à une maladie. Il existe au niveau du gouvernement du Québec des programmes venant en complément de l'assurance emploi afin de neutraliser la période de carence dans certaines circonstances.

Les cotisations sont à verser au Revenu Québec, y compris celles du Régime québécois d'assurance parentale (RQAP), couvrant les prestations de maternité, de paternité, parentale et d'adoption.

Le salaire minimum brut horaire est de 15,25 $ dans la province de Québec depuis le 1er mai 2023.

Fiche de cotisations.

B. Assurance maladie

Le gouvernement québécois comme celui des autres provinces est responsable de l'exécution des programmes d'assurance maladie. Le gouvernement fédéral verse des subventions pour aider au financement de ces régimes. Les subventions sont versées lorsque la province respecte les obligations énumérées dans la loi canadienne sur la santé.

L'assuré doit obligatoirement adhérer à l'un des régimes suivants :

Le régime d'assurance maladie du Québec relève du ministère de la santé et des services sociaux. Il est administré par la régie de l'assurance maladie du Québec (RAMQ) qui gère également le régime public d'assurance médicaments, soit au total une quarantaine de programmes.

Pour bénéficier des soins de santé, il faut être considéré comme résident au Québec. La personne autorisée par la loi à demeurer au Canada, qui vit au Québec plus de la moitié de l'année, est considérée comme résidente du Québec.

1) Inscription

Pour bénéficier des prestations de l'assurance maladie et obtenir la carte d'assurance maladie du Québec, il faut s'inscrire obligatoirement à la RAMQ.

En cas de non présentation de la carte, l'assuré doit payer la totalité des services reçus et en demander le remboursement au plus tard dans les 12 mois qui suivent.

La prise en charge des prestations débute après un délai de carence de 3 mois suivant l'inscription au régime. Pendant cette période, les soins de santé ne sont pas remboursés. Il est recommandé de s'inscrire à une assurance privée pendant ce délai, soit dans les 5 jours qui suivent l'arrivée d'une personne sur le territoire.

Répertoire des compagnies d'assurances privées des personnes au Canada : Ombudsman des assurances de personnes - OmbudService for Life & Health Insurance - OAP.OLHI.

Certains assurés peuvent recevoir des soins de santé sans présenter leur carte, sils sont :

Des précisions sont disponibles sur le site internet de la RAMQ.

2) Etendue des prestations

a) Services médicaux

Les services médicaux couverts doivent être requis médicalement et prodigués par des médecins généralistes ou spécialistes, en cabinet privé, au domicile des malades ou dans un établissement de soins.

Tout assuré présentant une carte d'assurance maladie valide a droit à des soins médicaux gratuits délivrés chez un médecin, à l'hôpital (services hospitaliers de base) ou dans un centre local de services communautaires.

Sont couverts également les services médicaux nécessaires sur le plan médical soit la structure de soins (clinique, hôpital, domicile du patient...), soit :

La plupart des services de laboratoires et certains examens très spécialisés (échographie, tomographie etc.) ne sont pris en charge que s'ils sont délivrés dans un centre hospitalier.

La chirurgie dentaire est entièrement prise en charge dans les centres hospitaliers ou universitaires pour toute personne assurée.

Les enfants de moins de 10 ans et les bénéficiaires de prestations de solidarité depuis au moins 12 mois consécutifs ainsi que les personnes à leur charge ont droit à une entière prise en charge des soins dentaires dans les cliniques dentaires et centres hospitaliers.

Les services d'optométrie sont couverts entièrement par la RAMQ pour les enfants de moins de 18 ans et les assurés de plus de 65 ans. Une allocation forfaitaire de 300 $ (à compter du 1er avril 2023) est versée en remboursement de tout achat de lunettes ou de verres de contact prescrits par un professionnel, pour tout enfant de moins de 18 ans.

La plupart des médecins omnipraticiens et des médecins spécialistes participent au programme des services médicaux et exercent leur profession dans le cadre du régime d'assurance maladie du Québec. Leurs honoraires sont payés directement par la RAMQ. Pour bénéficier des services médicaux, il suffit de présenter au praticien sa carte d'assurance maladie valide. A défaut, l'assuré doit régler les frais et en demander son remboursement auprès de la RAMQ sauf exceptions (urgences, enfant de moins d'un an, adolescent entre 14 et 17 ans consultant sans ses parents...).

Certains médecins ne participent pas au régime ou s'en sont désengagés. La loi les oblige à en aviser le patient par écrit, lorsqu'il a recours à leurs services. Les frais d'honoraires payés à un médecin non participant ne donnent lieu à aucun remboursement de la Régie. Les médecins désengagés exercent leur profession en dehors du cadre du régime d'assurance maladie et déterminent eux-mêmes leurs tarifs.

b) Assurance médicaments1

1 Tarifs en vigueur du 1er juillet 2023 au 30 juin 2024

Toute personne résidant au Québec doit bénéficier d'une couverture d'assurance médicaments, soit :

Toutes les personnes qui ont un accès à un régime privé doivent y adhérer. A défaut, elles sont redevables du paiement d'une prime non constitutive de droits auprès du régime public. Celles qui n'ont pas accès au régime privé doivent être inscrites au régime public auprès de la régie.

Les personnes couvertes par le régime public doivent, à l'exception des bénéficiaires de prestations de solidarité, verser une cotisation calculée par le ministère du revenu du Québec sur les revenus de la famille.

La cotisation du régime public d'assurance médicaments varie de 0 à 731 $ par personne et par an, selon le revenu familial net.

Les enfants de moins de 18 ans (25 ans en cas de poursuite d'études) des personnes assurées à la régie sont couverts gratuitement. Il en est de même des personnes atteintes d'une déficience fonctionnelle avant l'âge de 18 ans, des personnes de plus de 65 ans dont le revenu ne dépasse pas un certain plafond.

Lors de l'achat de médicaments, l'assuré paie une franchise de  22,90 $ par mois sur les premiers médicaments achetés. Le coassuré doit quant à lui, après avoir réglé la franchise de 22,90 $ par mois, payer 33 % du coût des médicaments.

À partir du moment où le plafond mensuel de paiement (99,65 $) ou annuel (1 196 $) est atteint, les médicaments sont délivrés gratuitement jusqu'à la fin du mois (ou de l'année) en cours. Le plafond mensuel de paiement pour les personnes de 65 ans ou plus qui reçoivent moins de 94 % du Supplément de revenu garanti maximal est de 56,17 $ par mois (674 $ par an).

Ils sont gratuits pour les enfants.

Le pharmacien perçoit la contribution calculée automatiquement lors de l'achat des médicaments.

C. Assurance pension

1) Pension de vieillesse

Les prestations de vieillesse peuvent être servies dans le cadre :

Les pensions sont servies mensuellement (calendrier des versements).

a) Pension de la Sécurité de la Vieillesse

Le programme de la Sécurité de la Vieillesse permet de recevoir une pension dès l'âge de 65 ans. En cas de revenu faible, l'assuré peut être admissible à d'autres prestations dès l'âge de 60 ans.

Pour bénéficier d'une pension de la Sécurité de la Vieillesse (complète ou partielle), l'assuré doit :

L'assuré non résident de plus de 65 ans peut bénéficier d'une pension de la Sécurité Vieillesse, s'il a été citoyen canadien ou résident autorisé du Canada le jour précédent son départ du Canada et qu'il a résidé au Canada pendant au moins 20 ans depuis l'âge de 18 ans.

La pension commence normalement à être versée le mois suivant celui du 65e anniversaire à condition d'en faire la demande.

Les personnes qui n'ouvrent pas de droit à une pension complète peuvent recevoir une pension partielle à condition d'avoir résidé au Canada pendant au moins 10 ans après l'âge de 18 ans.

Il est possible de reporter volontairement le premier versement de la pension de la Sécurité de la vieillesse jusqu'à 60 mois (5 ans) après la date d'admissibilité. L'assuré reçoit un montant plus élevé de 0,6 % pour chaque mois reporté jusqu'à un maximum de 36 % à l'âge de 70 ans.

Le montant maximum de la pension complète de la Sécurité de la vieillesse est de 713,34 $1 par mois en 2024 pour un assuré âgé entre 65 et 74 ans (784,67 $1 pour l'assuré de 75 ans et plus).

1 Le revenu annuel individuel de 2022 ne doit pas dépasser 134 626 $ pour un assuré âgé entre 65 et 74 ans (137 331 $ pour l'assuré de 75 ans et plus). Au-dessus de ce montant de ressources annuelles, l'assuré ne peut pas recevoir de pension ou toute autre prestation de la Sécurité de la vieillesse. 

Supplément de revenu garanti (SRG)

Ce supplément mensuel est versé aux assurés qui reçoivent une pension de base de la sécurité de la vieillesse (partielle ou intégrale) et dont les revenus sont faibles. La demande de supplément doit être présentée chaque année et l'assuré doit produire sa déclaration de revenus.

Le montant maximal du supplément de revenu garanti (SRG) est de 1 065,47 $ par mois en 2024 pour une personne célibataire de plus de 65 ans (641,35 $ si conjoint recevant une pleine pension), sous condition que son revenu annuel hors pension de base de la SV soit inférieur à 21 624 $ (28 560 $ si conjoint).

Allocation au conjoint à charge

Le conjoint d'un pensionné de la SV peut avoir droit à l'allocation au conjoint, s'il :

L'allocation peut être totale ou partielle selon des conditions de résidence et de revenus (le total des revenus du couple doit être inférieur à 39 984 $). Cette prestation n'est servie que sous conditions de résidence au Canada.

Cette allocation est versée jusqu'aux 65 ans du conjoint à charge et cesse dès que celui-ci est admissible à une pension de la SV.

Le montant maximal de l'allocation au conjoint est de 1 354,69 $ par mois en 2024.

b) Le Régime de rentes du Québec (RRQ)

Le régime de rentes du Québec - RRQ est un régime d'assurances sociales contributif et obligatoire qui vise à protéger les travailleurs et leur famille contre la perte de revenus due à la retraite, à l'invalidité ou au décès.

Ce régime couvre de la même façon les travailleurs salariés et les travailleurs indépendants.

Il existe des règles de coordination entre le régime RRQ et le régime de pension du Canada (RPC) applicables à l'ensemble des autres provinces du Canada.

Financement

Le régime RRQ est financé par des contributions des employeurs et des salariés et par l'intérêt sur le placement des fonds qui représentent l'excédent des contributions après paiement des prestations et des frais d'administration.

L'assujettissement au régime des rentes du Québec est obligatoire pour les personnes âgées d'au moins 18 ans exerçant une activité professionnelle.

Prestations

Selon le RRQ, l'âge normal de la retraite est 65 ans. La pension peut être demandée à partir de 60 ans avec décote.

Le montant de la pension dépend des facteurs suivants :

La pension peut être payable à toute personne de plus de 60 ans qui a cotisé au régime contributif pendant au moins un an.

Si la rente est demandée avant 65 ans son montant est diminué de 0,6 % par mois d'anticipation (0,3 à 0,4 % si anticipation pour cause d'invalidité) ; si elle est demandée après 65 ans, il est majoré de 0,7 % par mois de report après 65 ans.

Le salarié qui, après accord avec son employeur, réduit son temps de travail (retraite progressive) peut demander la liquidation de sa pension progressive à partir de 55 ans. Dans ce cas, il peut continuer à cotiser au régime des rentes du Québec à part égale avec son employeur, sur le salaire convenu qui ne peut dépasser 2,5 fois le salaire réel.

Entre 60 et 65 ans, après accord avec l'employeur sur une réduction du temps de travail entraînant une réduction du salaire d'au moins 20 %, une retraite anticipée peut être servie tout en continuant à travailler. Dans cette hypothèse, il n'est pas possible de cotiser à Retraite Québec sur un salaire supérieur au salaire réel.

Après 65 ans, l'assuré qui continue à travailler et perçoit plus que le minimum d'assujettissement doit payer des cotisations sur le salaire perçu dans la limite du plafond "cotisable".

Le montant de la rente est déterminé en fonction des cotisations de travail inscrites au compte de l'assuré, de la durée de la période cotisable et de l'âge auquel la rente est liquidée. Il équivaut de 25 à 33,33 %1 de la moyenne mensuelle des revenus soumis à cotisation si la rente est demandée à 65 ans, soit un montant maximal mensuel en 2024 de 1 364,60 $ (2 166,98 $ à 72 ans).

1 Ce taux varie selon le nombre d'années durant lesquelles l'assuré a cotisé au régime supplémentaire introduit en 2019 : la bonification du Régime de rentes du Québec.

La période cotisable débute en 1966 (année de mise en place du régime RRQ) ou à l'âge de 18 ans pour les personnes qui avaient moins de 18 ans en 1966 et se termine au moment de la demande de la pension.

Bonification du Régime de rentes du Québec

Depuis le 1er janvier 2019, une cotisation supplémentaire a été ajoutée à la cotisation de base Retraite Québec qui administre le régime de rentes du Québec. Depuis cette date, ce dernier est composé de 2 régimes :

Progressivement, les futurs retraités qui cotisent au régime supplémentaire bénéficieront d'un taux de remplacement de leur revenu bonifié. Ce taux passera de 25 % en 2018 à 33,33 % en 2065, au prorata du nombre d'années de cotisations à la partie supplémentaire du régime.

En 2024, les assurés qui ont un salaire supérieur au MGA cotisent davantage afin de bénéficier d'un taux de remplacement de 33,33 %.

La bonification s'applique progressivement. Le plein effet sur les prestations sera atteint dans environ 40 ans :

c) Régimes complémentaires de retraite

Les régimes complémentaires de retraite complètent les revenus provenant des régimes de retraite publics et sont en général mis en place par l'employeur.

Ils peuvent permettre, en accord avec l'employeur, à appliquer une retraite progressive, soit par le versement de prestations, soit par la réduction du temps de travail.

Dans les régimes privés traditionnels ou fonds de pension, les cotisations des employeurs et des participants, ainsi que les revenus qui en résultent servent à verser les prestations et les remboursements auxquels les participants ont droit.

Pour participer à ces régimes, il faut faire partie d'une catégorie de salariés pour laquelle il existe un régime dans l'entreprise et durant l'année qui précède, avoir perçu un revenu annuel correspondant à 40 % des gains maximum admissibles ou avoir travaillé pendant au moins 700 heures. Le régime peut couvrir tous les salariés de l'entreprise ou seulement certaines catégories. L'adhésion au régime peut être facultative ou obligatoire.

Il existe 2 types de régimes complémentaires :

Dans les régimes à cotisations déterminées, le montant des cotisations à verser est fixé à l'avance et le montant de la rente correspond à la somme accumulée sur le compte. Dans ces types de régimes, les risques liés à la fluctuation du rendement sont assurés par les participants. L'engagement de l'employeur se limite à la cotisation qu'il est tenu de verser. Au moment de la retraite, le solde inscrit au compte peut être servi en rente (divers types de rente : réversible, garantie 10 ans, anticipée, différée...) ou en paiement comptant.

Dans les régimes à prestations déterminées, les participants connaissent à l'avance le montant de leur rente de retraite. Il s'agit en règle générale d'un pourcentage du salaire multiplié par le nombre d'années de service reconnues par le régime.

d) Régime volontaire d'épargne-retraite (RVER)

Le régime volontaire d'épargne-retraite (RVER) est un régime d'épargne-retraite collectif offert par l'employeur et géré par un administrateur autorisé. Il est assujetti à la Loi sur les régimes volontaires d'épargne-retraite.

Ce régime vise principalement les travailleurs salariés qui :

Pour les travailleurs salariés, l'inscription au régime est automatique. Ils n'ont donc aucune démarche à faire pour s'y inscrire.

Le taux de cotisation par défaut est de 4 % du salaire brut depuis le 1er janvier 2019.

Les entreprises visées par la loi doivent offrir un RVER au plus tard le 31 décembre d'une année si elles comptaient à leur service :

Quant aux autres entreprises, elles peuvent offrir le RVER sur une base volontaire.

Choisir un régime volontaire d'épargne-retraite enregistré auprès de Retraite Québec : liste des RVER.

La Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) veille au respect des obligations des employeurs concernant l'offre d'un régime qui remplit les conditions prévues par la Loi sur les régimes volontaires d'épargne-retraite.

2) Pension d'invalidité

a) Conditions

La pension d'invalidité peut être attribuée à l'assuré qui :

Pour pouvoir être déclaré invalide par le régime des rentes, l'assuré doit :

Entre 60 et 65 ans, l'assuré qui a dû quitter son travail habituel pour des raisons de santé et qui n'est plus capable de reprendre ce travail peut être reconnu invalide à condition d'avoir cotisé pendant au moins 4 ans durant les 6 dernières années d'activité.

A partir de 65 ans, la rente d'invalidité est automatiquement remplacée par une rente de retraite.

b) Montant

Le montant mensuel de la pension est composé d'une somme fixe (583,29 $) et d'un montant qui varie selon les revenus de travail

Pour l'année 2024, le versement mensuel maximum peut atteindre 1 606,75 $.

Si l'assuré invalide a un enfant à charge âgé de moins de 18 ans, il peut prétendre à une allocation mensuelle forfaitaire supplémentaire de 93,39 $.

3) Prestations de survivants

Des prestations de survivants peuvent être servies par le régime de rentes du Québec - RRQ (programme provincial) et par la Sécurité de la Vieillesse (programme fédéral).

a) Régime de rentes du Québec (RRQ)

Les survivants peuvent prétendre à 3 types de prestations :

Conjoint survivant

L'assuré décédé doit avoir cotisé auprès d'un régime de pension du Canada (RRQ au RPC) pendant au minimum 1/3 de la période cotisable et pendant au moins 3 ans.

Est reconnue comme conjoint survivant, la personne qui au jour du décès du cotisant est mariée avec ce dernier et n'en est pas légalement séparée de corps, ou la personne qui vit maritalement avec le cotisant depuis au moins 3 ans ou depuis au moins un an s'il existe un enfant né, à naître ou adopté.

Les conjoints de même sexe sont admissibles à la rente de survivants si le décès est survenu après le 4 avril 1985.

Montant

Le montant mensuel de la rente de survivant en 2024, varie en fonction :

Âge Situation Montant maximum / mois
Moins de 45 ans Sans enfant à charge 668,91 $
Moins de 45 ans Avec enfant à charge 1 061,12 $
Moins de 45 ans Invalide avec ou sans enfant 1 102,80 $
Entre 45 et 64 ans Toutes situations 1 102,80 $
65 ans et plus Sans rente personnelle 822,14 $

La rente de conjoint survivant n'est pas supprimée en cas de remariage. Toutefois, il ne peut y avoir cumul de 2 ou plusieurs rentes de survivants.

Orphelins

L'enfant à charge du conjoint survivant pourra prétendre jusqu'à l'âge de 18 ans à une rente d'orphelin d'un montant forfaitaire de 294,12 $ par mois en 2024.

Prestations de décès
Remboursement des cotisations

Une prestation de décès peut être versée si l'assuré décédé n'avait pas suffisamment cotisé, à condition :

Le montant de la prestation correspond à la somme des cotisations versées jusqu'à un maximum de 2 500 $.

Remboursement des frais funéraires

Une prestation de décès peut être versée afin de rembourser les frais funéraires si l'assuré décédé avait suffisamment cotisé.

Cette prestation est attribuée sur production des pièces justificatives de la personne qui a acquitté ces frais jusqu'à concurrence du montant de ces frais pourvu que la demande soit faite dans les 60 jours qui suivent le décès.

Si la somme versée à titre de prestation de décès pour le remboursement des frais funéraires est inférieure à 2 500 $, la différence est attribuée aux héritiers s'ils n'ont pas renoncé à la succession.

Après 60 jours si aucune demande n'a été présentée, la prestation de décès est attribuée aux héritiers dans un délai de 5 ans suivant la date du décès.

La prestation consiste en un versement unique de 2 500 $ maximum.

Si l'assuré décédé n'avait pas suffisamment cotisé au Régime de rentes du Québec, une prestation spéciale pour frais funéraires peut être versée par le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale à la personne qui a supporté les frais sur présentation de justificatifs.

b) Sécurité de la Vieillesse

Allocation au survivant

L'allocation au survivant (servie par la Sécurité de la Vieillesse - SV) assure un revenu additionnel aux personnes :

Le montant maximal de l'allocation au conjoint survivant est de 1 614,89 $ par mois en 2024.

4) Répartition des crédits de pension

En cas de dissolution du mariage ou d'une séparation de conjoints de fait, les crédits de pension RRQ acquis durant la vie de couple peuvent être divisés entre les 2 conjoints, même si l'un des conjoints n'a versé aucune cotisation. En général, les crédits de l'un des conjoints (revenu inférieur) sont augmentés d'un montant qui est soustrait des crédits de l'autre conjoint (revenu supérieur).

D. Assurance accidents du travail et maladies professionnelles

L'indemnisation des accidents du travail et des maladies professionnelles est effectuée dans le cadre du régime de santé et de sécurité du travail administré par la Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST).

Ce programme protège les membres de la population active ainsi que les membres de leur famille à charge contre la perte de salaire due à des accidents du travail ou des maladies professionnelles et leur fournissent une aide pour leurs dépenses médicales et autres frais.

1) Financement

Le système est entièrement financé par les employeurs au moyen d'une cotisation dont les taux établis varient selon les risques.

Le salaire cotisable annuel est de 94 000 $ maximum en 2024.

2) Soins médicaux

Tous les frais médicaux sont à la charge de la CNESST. Elle rembourse, sur présentation des reçus, les médicaments, les frais d'hospitalisation, les frais de déplacement et de séjour et les coûts de prothèses.

Les soins fournis par un prestataire autorisé par la CNESST à la suite d'un accident du travail sont délivrés gratuitement.

3) Prestations en espèces

Suite à un accident du travail ou une maladie professionnelle, l'assuré qui subit des lésions l'empêchant d'exercer son activité professionnelle a droit à une indemnité de remplacement de revenu (IRR).

Le jour de l'accident est à la charge de l'employeur. Les 14 jours suivants sont payés à 90 % du salaire net par l'employeur, qui en obtient le remboursement par la CNESST.

A compter du 15e jour d'arrêt, et tant que la blessure ou la maladie n'est pas guérie et aussi longtemps que la réadaptation est nécessaire, la CNESST verse une indemnité journalière équivalente à 90 % du salaire net.

L'assuré peut obtenir une prolongation de l'indemnité de remplacement pendant 1 an à partir de la date à laquelle il devient apte à exercer son emploi ou un autre emploi convenable s'il n'a pas été réintégré par son employeur.

Le versement de l'indemnité peut se poursuivre jusqu'aux 68 ans de la victime, si :

Montant

L'indemnité journalière est égale à 90 % du salaire net, dans la limite du maximum assurable (94 000 $ en 2024). Elle est versée toutes les 2 semaines.

En cas de reprise d'activité, si le travailleur ne peut plus occuper le même emploi et perçoit un salaire moins élevé, la CNESST verse un complément différentiel.

4) Réadaptation et retour au travail

Un plan de réadaptation individualisée est élaboré pour chaque travailleur accidenté.

Ce plan comporte des mesures de réadaptation physique, sociale ou professionnelle.

Durant la réadaptation, les indemnités journalières continuent à être servies à condition que le travailleur collabore activement au plan de réadaptation.

Le travailleur qui redevient apte au travail doit être réintégré par son employeur.

Indemnité pour préjudice corporel

Une indemnité pour préjudice corporel est versée par la CNESST à l'assuré qui a subi une atteinte permanente de son intégrité physique ou psychique à la suite d'une lésion d'origine professionnelle.

Son montant varie selon la gravité de l'atteinte physique ou psychique permanente (Annexe II de la Loi sur les accidents du travail et les maladies professionnelles) et de l'âge du travailleur.

5) Survivants

En cas de décès, le conjoint et les personnes à charge du travailleur ont droit à des indemnités de décès.

Les survivants ont droit à une rente mensuelle et à une indemnité forfaitaire.

Le conjoint survivant (marié ou conjoint de fait qui réside avec l'assuré décédé, depuis au moins 3 ans ou 1 an s'il y a un enfant né ou à naître de cette union) perçoit :

Les enfants mineurs reçoivent une rente de 651 $ par mois jusqu'à leur majorité. A 18 ans, une indemnité de décès pour enfant majeur d'un montant forfaitaire de 23 401 $ est versée en cas de poursuite d'études ou d'invalidité. Si l'assuré n'a pas de conjoint à la date de son décès, une indemnité forfaitaire variant entre un minimum de 129 975 $ et un maximum de 282 000 $  peut être versée sous condition (mineur ou majeur à charge de l'assuré décédé ou scolarisé ou invalide et âgé de moins de 25 ans).

Une indemnité forfaitaire est versée au père et à la mère du travailleur décédé sans personne à charge, soit 33 790 $ chacun.

La somme de 6 318 $ maximum est versée en remboursement des frais funéraires à la personne qui les a pris en charge.

E. Assurance chômage (assurance emploi)

Le régime d'assurance emploi relève d'un programme fédéral qui assure une assistance temporaire aux chômeurs pendant qu'ils cherchent un nouvel emploi ou perfectionnent leurs compétences. Elle vient également en aide aux travailleurs malades.

La province du Québec accorde un certain nombre de prestations qui viennent en complément de ce programme fédéral.

Sont assurées obligatoirement à l'assurance emploi, les personnes qui exercent une activité de plus de 15 heures par semaine.

1) Financement

Ce programme est financé par des cotisations de l'employeur et du salarié et par des contributions du gouvernement fédéral.

2) Prestations

Il existe 2 types de prestations d'assurance chômage :

a) Les prestations régulières

Ces prestations sont versées aux personnes :

Le nombre nécessaire d'heures d'emploi assurable dépend du taux de chômage dans la région où le requérant réside. Aussi selon ce taux, le nombre d'heures d'emploi assurable de 420 à 700 heures d'emploi assurable.

La durée de service des prestations dépend de la durée de travail antérieure et du taux de chômage dans la région où les prestations sont demandées (entre 14 et 45 semaines maximum).

Le montant des prestations de chômage représente 55 % de la rémunération hebdomadaire assurable des 26 dernières semaines (maximum de 668 $ par semaine en 2024).

Les 7 premiers jours de chômage ne sont pas indemnisés. La prestation chômage est versée sous condition de déclaration de situation tous les 15 jours.

Un supplément au revenu familial de l'assurance emploi peut être versé à l'assuré qui a des enfants et dont le revenu annuel du foyer est inférieur ou égal à 25 921 $. Ce supplément peut augmenter les prestations jusqu'à 80 % de la rémunération assurable.

Cumul d'une prestation assurance emploi et d'un revenu professionnel

La prestation régulière de l'assurance emploi peut se cumuler avec un revenu d'activité professionnelle réduite ou occasionnelle. Il est alors déduit de la prestation emploi hebdomadaire, 50 cents par dollar perçu par la rémunération professionnelle. La somme de la prestation emploi et du revenu tiré de l'activité professionnelle ne peut excéder 90 % de la rémunération hebdomadaire précédent la période chômage. Au-delà de ce plafond, un dollar est déduit du montant de la prestation pour chaque dollar perçu. En cas de travail à temps plein, le versement de la prestation est suspendu.

Chômage partiel (travail partagé)

Suite à une baisse temporaire de l'activité d'une entreprise, un dispositif de chômage partiel ou "travail partagé" permet l'indemnisation des salariés en cas de réduction des heures de travail habituelles.

Pour bénéficier de ce dispositif, l'entreprise doit :

Les salariés indemnisés dans le cadre de ce dispositif doivent satisfaire aux critères d'éligibilité aux prestations de chômage régulières et faire partie des salariés permanents1 de l'entreprise. Pendant toute la durée de l'accord, la réduction minimale hebdomadaire des heures de travail doit être d'au moins de 10 %.

1 Les salariés temporaires peuvent également être admissibles s'ils ont travaillé des heures semblables à celles des salariés permanents au cours des 12 derniers mois et s'ils n'ont pas été embauchés sur une base saisonnière.

La durée de l'accord peut être de 6 à 26 semaines, avec une possible prolongation de 12 semaines maximum (pour un total de 38 semaines). Le montant des indemnités s'élève à 55 % du salaire de référence au titre des heures non travaillées.

b) Les prestations spéciales

Pour obtenir des prestations spéciales, il faut avoir :

Elles sont versées aux personnes qui ne peuvent travailler pour cause de maladie, de blessure, de mise en quarantaine ou qui prodiguent des soins à un membre de leur famille gravement malade.

Elles sont de 2 types :

Prestations de maladie

Les prestations de maladie peuvent être servies pendant une période maximale de 26 semaines à la personne qui doit s'arrêter de travailler en raison d'une maladie, d'une blessure ou d'une mise en quarantaine.

Prestations pour proches aidants

Les prestations pour proches aidants peuvent être servies pendant une période de 35 semaines maximum (selon l'âge du malade) à la personne qui doit s'arrêter de travailler temporairement pour donner des soins ou apporter un soutien à un membre de sa famille souffrant d'une grave maladie pouvant causer son décès.

Montant

Le montant des prestations spéciales représente 55 % de la rémunération hebdomadaire assurable des 26 dernières semaines et s'élève au maximum à 668 $ par semaine. Elles ne sont versées qu'après une période de carence d'une semaine.

Lorsque l'assuré peut recevoir plus d'un type de prestations sociales, la période maximale d'indemnisation est fixée à 52 semaines.

F. Régime québécois d'assurance parentale (RQAP)

Ce régime permet aux parents de concilier leur vie professionnelle et leur vie familiale. Il vise à soutenir financièrement les nouveaux parents, à les encourager à avoir des enfants et à les aider à se consacrer à leur éducation durant dans les premiers mois de leur vie.

Les cotisations de l'assurance parentale du régime québécois (RQAP) couvrent les prestations de maternité, paternité, parentale et d'adoption et sont perçues par le Revenu Québec.

Pour bénéficier du RQAP, il faut :

Les parents admissibles à ces prestations peuvent choisir entre le régime de base et le régime particulier. Les 2 parents doivent opter pour le même régime.

S'ils optent pour le régime de base, ils sont indemnisés pendant une plus longue période mais le montant de la prestation est moins élevé.

S'ils optent pour le régime particulier, la durée de versement de la prestation est plus courte, mais son montant plus élevé. La prestation est versée sans aucun délai de carence.

Type de prestations Régime de base Régime particulier
Durée en semaines % du revenu1 Durée en semaines % du revenu1
Maternité 1
(prestations non partageables)
18 70 % 15 75 %
Paternité
(prestations non partageables)
5
 
70 % 3
 
75 %
Parentales 2
(prestations partageables)
7
+
25
70 %

55 %
25 75 %
Parentales pour naissance multiple 3
(prestations non partageables)
5
pour chaque parent
70 % 3
pour chaque  parent
75 %
Parentales pour parent isolé 4
(prestations non partageables)
5 70 % 3 75 %
Adoption 5
(prestations partageables)
7
+
25
70 %

55 %
25 75 %
Adoption 6
(prestations non partageables)
5
pour chaque parent
70 % 3
pour chaque parent
75 %
Accueil et soutien relative à une adoption 7
(prestations partageables)
13 70 % 12 75 %

1 Les prestations hebdomadaires sont calculées sur le revenu hebdomadaire moyen.

2 En régime de base, les 7 premières semaines des prestations parentales sont rémunérées à 70 % puis à 55 % pour les 25 semaines suivantes. En régime particulier, le congé est de 25 semaines rémunérées à 75 %.

3 A compter du 1er janvier 2021.

4 A compter du 1er janvier 2022.

5 En régime de base, les 7 premières semaines des prestations d'adoption sont rémunérées à 70 % puis à 55 % pour les 25 semaines suivantes. En régime particulier, le congé est de 25 semaines rémunérées à 75 %.

6 Pour les adoptions à compter du 1er janvier 2021, la même durée est à rajouter en cas d'adoption multiple. A compter du 1er janvier 2022, la même durée est à rajouter en cas d'adoption pour un parent seul.

7 Les parents peuvent choisir de se prévaloir des prestations d'adoption partageables avant de se prévaloir des prestations d'accueil et de soutien relatives à une adoption, si cette option est plus avantageuse pour eux.

Les prestations de maternité sont versées exclusivement à la mère qui a donné naissance. En plus des prestations de maternité, elle peut avoir droit à des prestations parentales. Les prestations de maternité peuvent commencer avant la naissance, soit au plus tôt la 16e semaine précédant celle prévue pour l'accouchement. Sauf exception, elles doivent se terminer au plus tard 18 semaines après la naissance de l'enfant.

Dans le cas d'une interruption de grossesse, la mère a droit à des prestations de maternité.

Des prestations de paternité sont versées au père à l'occasion de la naissance d'un enfant. Si le père ne s'en prévaut pas, il ne peut pas les transférer à la mère. La durée des prestations de paternité est de 5 semaines en régime de base au taux de 70 % et de 3 semaines en régime particulier au taux de 75 %.

Les prestations de paternité et les prestations parentales peuvent commencer dès la semaine de la naissance de l'enfant et doivent se terminer, sauf exception, au plus tard 78 semaines après la naissance de l'enfant.

Les prestations parentales et les prestations d'adoption partageables peuvent être prises par l'un ou l'autre des parents simultanément ou successivement.

Le régime québécois d'assurance parentale prévoit une majoration des prestations pour les familles à faible revenu (< à 25 921 $ par an).

Simulateur de calcul de prestations.

G. Les prestations familiales

L'Allocation famille administrée par Retraite Québec est une aide financière versée en début de chaque trimestre (il est possible de faire une demande de versements mensuels). Elle s'adresse à toutes les familles qui ont des enfants à charge de moins de 18 ans et comprend 3 volets :

1) Allocation famille

L'Allocation famille est une aide universelle gouvernementale versée à toutes les familles qui ont des enfants à charge âgés de moins de 18 ans.

Pour bénéficier de cette prestation, il faut :

Le montant de la prestation est variable d'une famille à l'autre car il tient compte du revenu familial net, du nombre d'enfants et du type de foyer (monoparental ou non).

Montants annuels maximaux et minimaux
de l'Allocation famille – 2024
 
Spécificité familiale Montant
maximum / an
Montant
minimum / an
Par enfant 2 923 $ 1 163 $
Par enfant supplémentaire dès le 2ème 2 614 $ 1 040 $
Supplément famille monoparentale 1 026 $ 409 $

Le montant du soutien aux enfants diminue progressivement à partir d'un seuil de revenu de 57 000 $ pour 2 parents à 42 000 $ pour une famille monoparentale.

2) Supplément pour l'achat de fournitures scolaires

Les familles ouvrant droit à l'Allocation famille bénéficient pour leurs enfants âgés de 4 à 16 ans au 30 septembre de l'année scolaire, sans condition de revenu, d'une aide financière annuelle pour l'achat de fournitures scolaires de 121 $ par enfant.

3) Supplément pour enfant handicapé (SEH)

Le supplément pour enfant handicapé (SEH) est versé aux familles afin de les aider à assumer la garde, les soins et l'éducation d'un enfant dont le handicap physique ou mental est important.

Le montant de la prestation est le même pour tout enfant reconnu handicapé par Retraite Québec, quel que soit le revenu familial ou le handicap.

Pour en bénéficier il faut avoir un enfant à charge âgé de moins de 18 ans dont le handicap physique ou mental limite de manière importante ses activités de la vie quotidienne pendant une période prévisible d'au moins un an.

L'importance du handicap est évaluée par l'équipe médicale de Retraite Québec.

Le montant de la prestation est fixé à 2 748 $ par an. La prestation est versée mensuellement (229 $ par mois).

Tout parent bénéficiant du supplément pour enfant handicapé (SEH) et de l'Allocation famille peut percevoir un supplément pour enfant handicapé nécessitant des soins exceptionnels (SEHNSE) pour leur enfant présentant de graves et multiples incapacités et/ou nécessitant des soins complexes à domicile. Le montant versé dépend de la gravité du handicap et de l'âge de l'enfant :

H. Prestations d'aide sociale

1) Personnes âgées

Dans le cadre du programme fédéral de soutien du revenu, un supplément de revenu garanti (SRG) peut être attribué à des pensionnés de la Sécurité de la Vieillesse dont les revenus autres que la pension de la SV sont faibles ou nuls (cf. C.1.a).

Ils peuvent sur demande annuelle recevoir le montant total ou partiel du supplément de revenu garanti (SRG). Cette prestation n'est servie qu'aux personnes résidant au Canada.

Il existe 2 taux de supplément de revenu :

Crédit d'impôt pour maintien à domicile

Les résidents du Québec âgés de 70 ans et plus, peuvent bénéficier d'un crédit d'impôt pour des dépenses d'aide à domicile à condition que les services ne soient fournis ni par le conjoint ni par une personne à charge.

2) Famille

Programme d'allocation logement

Les résidents du Québec, propriétaires ou locataires, peuvent prétendre sous conditions de ressources, à une allocation logement (le montant de l'allocation varie en fonction du niveau des ressources).

Programmes d'Aide sociale et de Solidarité sociale

Il s'agit de programmes d'aide financière qui visent à soutenir les personnes et les familles à faible revenu dans leurs efforts d'intégration sociale et professionnelle.

Selon leur situation, elles peuvent bénéficier d'une aide financière de dernier recours.

Il est également possible d'obtenir le remboursement de certains frais (un soutien du revenu) si elles participent à un programme ou à une mesure d'emploi.

Certains de ces programmes permettent aussi à des parents qui en bénéficient d'avoir accès gratuitement à des services de garde.

L'aide financière allouée prend en compte pour son calcul, les revenus ainsi que le montant des biens immobiliers et mobiliers.