Travailleur, chômeur, résident ou pensionné, si vous êtes assuré ou ayant droit du régime français, vous êtes susceptible de bénéficier de la prise en charge des soins médicalement nécessaires reçus sur le territoire grec.
À cette fin, 2 possibilités sont proposées : sur place, avoir recours à la Carte européenne d'assurance maladie ou à votre retour en France, demander le remboursement des frais de santé occasionnés en Grèce.
Avant votre départ, vous devez demander la Carte européenne d'assurance maladie (CEAM) auprès de votre organisme d'assurance maladie.
Cette carte vous garantira un accès direct aux prestataires de soins établis en Grèce, sans démarche préalable auprès de l'organisme grec localement compétent. Les prestations seront servies dans les mêmes conditions que celles prévues pour les assurés grecs.
En cas d'oubli, de perte, de vol ou de non-possession de la carte (si la délivrance de la carte n'a pas été assez rapide ou est momentanément impossible), votre caisse d'assurance maladie peut vous délivrer un certificat provisoire de remplacement de la CEAM. Ce certificat, délivré pour une durée de validité limitée ne pouvant dépasser 3 mois, pourra alors être utilisé dans les mêmes conditions que la CEAM.
La CEAM (appelée localement EKAA, pour Ευρωπαϊκή Κάρτα Ασφάλισης Ασθένειας) ou le certificat provisoire de remplacement doit être présenté(e) au prestataire (médecins et dentistes publics et privés conventionnés par l'Organisation nationale pour le service de soins de santé – Ενιαίος Οργανισμός Παροχών Υπηρεσιών Υγείας –, centres conventionnés d'examen, hôpitaux publics du système national de santé).
Les consultations chez les médecins et dentistes publics et privés conventionnés sont gratuites. Toutefois, les praticiens privés conventionnés offrent un nombre mensuel limité de consultations couvertes par le système national de santé. Il convient donc de s'assurer au préalable que la consultation sera bien prise en charge. En cas d'hospitalisation dans un hôpital public, aucune participation n'est demandée au patient dès lors que les soins ont été prescrits par un médecin.
Les médicaments peuvent être obtenus auprès de n'importe quelle pharmacie sur présentation de l'ordonnance délivrée par le médecin et de la CEAM. Le patient n'aura pas d'avance de frais à effectuer ; il réglera uniquement la part des frais qui, selon la législation grecque, reste à la charge du malade (en règle générale 25 % du coût). Lorsque le prix de vente est supérieur au prix de référence, l'assuré doit s'acquitter de la différence, dans la limite de 20 € par produit.
Si vous n'avez pas eu recours à la carte européenne lors de votre séjour, vous pouvez être remboursé à votre retour en France par votre caisse d'assurance maladie selon les tarifs pratiqués par l'institution du lieu de séjour ou, sous réserve de votre accord, selon les dispositions de la législation française.
Toutefois, si vous avez reçu des soins auprès d'un prestataire privé, cet accord n'est pas nécessaire dans la mesure où ces frais ne font pas l'objet d'un remboursement en Grèce. Votre demande de remboursement sera donc examinée uniquement sur la base des tarifs français.
En pratique, vous ferez l'avance des frais et présenterez à votre caisse française d'assurance maladie les factures acquittées. La caisse examinera la demande de remboursement comme si les soins avaient été reçus en France, sans que le montant du remboursement puisse excéder le montant des dépenses que vous avez engagées. Sont concernés les soins hospitaliers inopinés et les soins non hospitaliers, qu'ils aient été dispensés dans le secteur public ou privé. La caisse vérifiera en particulier que les conditions prévues par la réglementation française en matière de remboursement sont satisfaites, comme, par exemple, l'exigence d'une prescription médicale. Elle procèdera ensuite, s'il y a lieu, au remboursement sur la base des tarifs applicables.
Vous devez vous adresser à un médecin traitant du pays de séjour dès le début de l'incapacité pour obtenir un certificat d'incapacité de travail que vous devrez adresser à votre caisse d'assurance maladie française dans le délai de 48h prévu par la législation française.
Si un tel document ne peut pas être délivré par le médecin traitant, vous vous adresserez directement à l'institution du lieu de séjour qui fera immédiatement procéder à une évaluation médicale de l'incapacité de travail et à l'établissement d'un certificat médical que vous devrez transmettre sans délai à votre caisse d'assurance maladie française. Le service du contrôle médical pourra, s'il l'estime nécessaire, demander que vous soyez soumis à un contrôle médical par l'institution du lieu de séjour.
N'oubliez pas de transmettre à votre employeur un certificat d'arrêt de travail ou un certificat d'incapacité de travail délivré par le médecin traitant du pays de séjour.
Vos prestations en espèces ou indemnités journalières de l'assurance maladie sont examinées et servies directement par l'institution française d'affiliation.