Accord cadre France-Luxembourg

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Accord cadre sur la coopération sanitaire transfrontalière et son accord d'application signés le 21/11/2016 et entrés en vigueur respectivement le 01/10/2019 et 01/12/2019 (Décret 2019-1319 du 9 décembre 2019) :

Ces textes visent la coopération sanitaire transfrontalière, y compris en matière de secours d'urgence.

Les conventions locales conclues en application de ces textes sont destinées à organiser la coopération entre structures et ressources sanitaires dans la zone frontalière dans un souci de complémentarité, en fonction des déficits et besoins constatés en matière d'offre de soins. Ces conventions ont pour objectif de cadrer les conditions et modalités d'intervention des structures de soins et professionnels de santé.

Ils reprennent les principales dispositions et définissent :

Convention cadre territoriale de coopération transfrontalière franco-luxembourgeoise dans le domaine de la santé (entrée en vigueur le 19/10/2021)

Champ d'application matériel

La présente convention précise le cadre ayant vocation à servir de base à la conclusion de conventions particulières relatives à l'organisation et aux prises en charge financières des prestations délivrées par des structures de santé, ambulatoires, hospitalières de proximité et de recours, des structures médico-sociales et par d'autres professionnels de santé, à des personnes résidant habituellement ou séjournant temporairement dans le zone frontalière définie ci-dessous. 

La prise en charge englobe les aspects suivants :

Les conventions particulières de santé portent sur un ou plusieurs types de prestations, au sein de tout ou partie de la zone définie ci-dessous. Elles sont conclues conformément à la présente convention et ajoutées au titre de « protocoles additionnels ».

Champ d'application territorial

Champ d'application personnel

La convention vise :

Parties signataires

Contenu des conventions de coopération

Elles organisent la coopération entre structures, ressources sanitaires et secours d'urgence situés dans la zone frontalière. Elles peuvent prévoir à cette fin des complémentarités entre les structures, les ressources sanitaires et les secours d'urgence existants ainsi que la création d'organismes de coopération ou de structures communes, en fonction des déficits et des besoins de soins constatés.

Les conventions de coopération  peuvent porter notamment sur les domaines suivants :

En fonction du champ matériel concerné, ces conventions précisent les conditions et les modalités obligatoires d'intervention des structures de soins, des secours d'urgence, des organismes de sécurité sociale et des professionnels de santé et agents des services de secours d'urgence. Dans tous les cas, ces conventions précisent :

Santé publique : promotion en santé et prévention

Les parties mettent en commun leurs bonnes pratiques dans le but d'enrichir mutuellement leurs actions de prévention et de promotion de la santé. Elles mènent des actions communes et complémentaires notamment dans les domaines de la prévention contre les addictions (tabac, alcool, substances psychoactives, jeux...), de la préservation de la mobilité physique et de l'autonomie (sport-santé, bien vieillir...) et de la santé environnementale (qualité de l'air et de l'eau, aménagements des logements, des espaces ruraux et urbains, adaptations aux changements climatiques…).

Gestion de crise sanitaire 

Les Parties s'engagent à mettre en œuvre des stratégies partagées et complémentaires en matière de gestion de crise sanitaire, notamment pandémique ou en cas de catastrophe.

Elles identifient  l'offre de santé transfrontalière mobilisable et complémentaire et s'engagent à partager des modèles de bonnes pratiques dans le cadre de leurs plans opérationnels de gestion de crise, et de leurs mises à jour régulières. Elles examinent régulièrement la fonctionnalité et l'actualité des plans transfrontaliers de gestion de crise, via la mise en œuvre d'exercices communs.

L'article 6 de la convention décrit les informations devant figurer dans les plans de gestion de crise.

Observatoire de la santé et épidémiologie

Les Parties s'accordent pour mettre en place un observatoire transfrontalier commun de la santé, réunissant des acteurs  institutionnels et professionnels. Des données qualitatives et quantitatives seront échangées en vue d'identifier et d'analyser, d'une part, l'offre de santé existante en matière de prévention, de soins ambulatoires, hospitaliers et dans le secteur médico-social, d'autre part, les besoins de chaque côté de la frontière.

Gestion des ressources humaines

Afin de favoriser une gestion efficiente des ressources humaines, (coopération des professionnels de santé et échanges de bonnes pratiques en santé de part et d'autre des frontières), il est prévu :

Ces objectifs seront déclinés dans des conventions spécifiques.

Actions de communication

Conditions de prise en charge et de remboursement des soins :

Délai de mise en conformité :

Les conventions de coopération déjà existantes devront, si nécessaire, être mises en conformité avec l'accord cadre du 21/11/2016.

Comité de suivi

Un comité de suivi transfrontalier de la convention cadre régionale est constitué. Il est composé d'un membre représentant chacune des Parties signataires. Ce comité est présidé par un président désigné en alternance pour un an.

Ce comité est chargé:

Le comité de suivi se réunit autant que de besoin, à la demande des Parties et, au minimum, une fois par an. Des tiers peuvent être conviés, si nécessaire, aux réunions du comité (établissements de santé, caisses primaires d'assurance maladie, référents de protocoles additionnels).

Entrée en vigueur

La convention entre en vigueur à la date de sa signature, soit le 19/10/2021, et elle est valable pour une durée indéterminée. Elle est révisable par voie d'avenant et elle peut être dénoncée avec un préavis de six mois.