Assuré du régime français, vos soins médicalement nécessaires lors d'un séjour temporaire en Hongrie peuvent être en partie pris en charge par l'Assurance maladie.
Cette prise en charge peut intervenir directement au cours de votre séjour en utilisant la carte européenne d'assurance maladie (CEAM) ou à votre retour en France.
En cas d'incapacité de travail, votre caisse d'assurance maladie française doit être prévenue. C'est elle qui déterminera si vous avez droit au versement d'indemnités journalières.
Avant de partir en vacances en Hongrie, pensez à demander une CEAM à votre caisse d'assurance maladie. En présentant votre CEAM aux prestataires de soins établis en Hongrie, vous bénéficierez de la même prise en charge que les assurés locaux.
En cas d'oubli, de perte ou de vol de votre CEAM, votre caisse d'assurance maladie peut vous délivrer un CPR (certificat provisoire de remplacement) valable 3 mois et utilisable dans les mêmes conditions que la CEAM. De même, si votre demande de CEAM intervient peu de temps avant votre départ à l'étranger, un CPR peut vous être transmis en remplacement (le temps que votre carte soit émise).
En Hongrie, la CEAM est appelée EU-Kártya pour Európai Egészségbiztosítási Kártya.
Vous devez vous adresser à des professionnels de santé affiliés au système de soins publics. Les médecins conventionnés (szerződött szolgáltatók) sont généralement signalés par la mention suivante : a társadalombiztosítás egészségügyi szolgáltatásaira szerződött szolgáltató.
En Hongrie, l'intervention de l'assurance maladie s'effectue selon le principe du tiers payant (pas d'avance de frais de la part des assurés). En présentant votre CEAM, vous ne devrez régler que le montant habituellement exigé des assurés hongrois (ticket modérateur ou participation patient).
Si vous consultez un médecin conventionné, il ne doit pas vous facturer ses honoraires puisque les consultations sont entièrement prises en charge par l'assurance maladie.
Recourir aux services d'un médecin spécialiste nécessite généralement une prescription d'un médecin généraliste.
Pour les soins dentaires, les interventions relevant des urgences sont couvertes par l'assurance maladie sans participation financière des assurés. Les autres soins immédiatement nécessaires sont susceptibles de vous être au moins en partie facturés, sauf pour vos enfants mineurs. Enfin, les matériaux utilisés demeurent généralement à la charge des assurés. Il est conseillé de s'enquérir des tarifs pratiqués par le dentiste concerné avant toute intervention.
Les médicaments prescrits par un médecin qui sont remboursés par l'assurance maladie le sont entre 25 et 90 % du prix de référence. La prise en charge peut être totale pour certaines maladies graves ou chroniques* ainsi que pour les produits administrés au cours d'une hospitalisation.
* Dans ce cas, seule une participation forfaitaire de 300 HUF est exigée des assurés.
Hors urgences, l'admission à l'hôpital intervient sur prescription d'un médecin. Le traitement hospitalier est en général intégralement pris en charge par l'assurance maladie.
Toutefois, aucune prise en charge n'est prévue pour les services facultatifs (chambre individuelle, exigences particulières du patient), qui restent donc intégralement à la charge des assurés.
Si vous n'avez pas eu recours à la CEAM lors de votre séjour en Hongrie, vous pouvez être remboursé à votre retour en France par votre caisse d'assurance maladie.
Le formulaire S3125 (soins reçus à l'étranger) vous permet de solliciter un remboursement selon les tarifs pratiqués par l'assurance maladie hongroise ou selon les dispositions de la législation française (le montant du remboursement ne pouvant pas excéder vos dépenses réelles).
Si vous êtes assuré du régime général, votre demande de prise en charge peut se faire en ligne depuis votre compte Ameli.
Pensez à conserver une copie de tous les documents que vous transmettez.
Consultez un médecin hongrois dès le début de votre incapacité. Vous disposez ensuite d'un délai de 48h pour faire parvenir à votre caisse d'assurance maladie française le certificat médical attestant de votre incapacité de travail.
Votre caisse maladie française vérifiera si vous avez droit à des indemnités journalières de sa part.
Si vous êtes salarié, vous devez également prévenir votre employeur (comme pour un arrêt de travail survenu en France).